Les gestes de premier secours : les gestes qui sauvent

1. Réchauffer la victime

Un blessé (surtout s'il perd du sang) ou une personne en état de choc a rapidement froid. Je peux facilement lui venir en aide en la couvrant (d'un vêtement ou avec une couverture de survie). Je l'incite ensuite à rester immobile.

Attention : en cas d'hémorragie, je ne couvre pas le membre endommagé afin de garder une surveillance constante.

2. Rassurer les personnes impliquées

Une personne impliquée dans un accident est souvent en état de choc. Je dois la rassurer pour améliorer son bien-être. Je peux la tenir informée de l'arrivée des secours par exemple. En revanche, je ne lui parle pas de son état ou de l'état des autres victimes si cela risque de l'inquiéter.

Je reste à proximité des victimes jusqu'à l'arrivée des secours : l'une d'elles pourrait perdre connaissance et nécessiter des soins supplémentaires.

3. En cas d'hémorragie

L'idéal est que la victime soit allongée. L'objectif est de placer la tête le plus bas possible pour que le cerveau reste irrigué. En cas d'hémorragie abondante, il faut immédiatement essayer de limiter le saignement, en comprimant la zone avec un linge propre. Les secours pourront vous donner de précieuses instructions par téléphone en attendant qu'ils soient sur place.

Lorsqu'une victime saigne du nez, je lui indique de comprimer la narine en cause et de pencher sa tête vers l'avant. Surtout pas vers l'arrière, afin d'éviter qu'elle n'avale son propre sang.

En aucun cas je cherche à retirer un objet planté dans la chair ou à nettoyer/désinfecter une plaie. C'est de la compétence d'un médecin ou d'un infirmier !

4. En cas de brûlure

Pour éviter que la brûlure ne s'étende et soulager la victime, je dois arroser immédiatement la zone avec de l'eau froide pendant plusieurs minutes. Si c'est impossible, je peux couvrir la brûlure avec un textile imbibé d'eau.

J'essaie de retirer les vêtements autour de la zone brûlée (en laissant les vêtements qui adhèrent à la peau).

Je n'applique rien d'autre sur la brûlure (crème...).

Je n'utilise pas d'extincteur pour éteindre le feu sur une personne (risque d'asphyxie ou d'infection). J'utilise un vêtement ou une couverture pour étouffer le feu.

5. Si la personne est inconsciente mais qu'elle respire

Dans ce cas et si je détiens un brevet de secourisme, alors je place la personne en Position Latérale de Sécurité : allongée sur le côté, jambes repliées (en "chien de fusil"), la tête reposant sur son bras.

Ainsi, elle pourra respirer normalement et cela limite le risque qu'elle s'étouffe en cas de vomissement. Toutefois, si la personne est inconsciente à la suite d'un accident et que je ne détiens pas un brevet de secourisme, alors je ne déplace pas la personne.

6. En cas d'arrêt respiratoire

En cas d'arrêt respiratoire ou d'étouffement, la vie de la victime est une urgence absolue. Si ce n'est déjà fait, elle sera rapidement inconsciente et risque des lésions cérébrales ou de mourir en quelques minutes. Les secours risquent d'arriver trop tard.

Le bouche-à-bouche devient une nécessité, après avoir vérifié que les voies aériennes ne sont pas obstruées.

7. En cas de détresse cardiaque

Là encore, la victime ne pourra survivre plus de quelques minutes.

Si aucun défibrillateur n'est disponible immédiatement, un massage cardiaque sera nécessaire pour attendre l'arrivée des secours.

8. Le défibrillateur automatique

Toute personne est en mesure d'utiliser un défibrillateur automatique. Inutile d'être secouriste ou d'avoir suivi une formation, même si on ne peut que la recommander.

Un défibrillateur automatique peut rétablir un coeur qui fonctionne de façon anarchique, ou le faire repartir s'il s'est arrêté.

Si son coeur s'est arrêté, il y a de fortes chances pour que la personne soit inconsciente, ou le sera rapidement

L'utilisation est relativement simple : il suffit de lire la notice (généralement illustrée) et de respecter les consignes... Ou d'écouter : en effet, certains défibrillateurs parlent !

Quand utiliser ce type d'appareil ? Dès que l'on pense qu'une personne est en détresse cardiaque. Il suffit de le mettre en place, et il se charge tout seul du diagnostic et essaie de relancer le coeur si besoin.

Ne pas oublier d'alerter les secours malgré tout, et leur indiquer qu'un défibrillateur a été mis en place. Même si la victime reprend connaissance, le défibrillateur doit rester en place jusqu'à l'arrivée des secours.

9. L'initiation au secourisme

La formation aux premiers secours (PSC1) est ouverte à tous et ne nécessite aucune connaissance de base. Elle peut se faire par l'intermédiaire de nombreux organismes et son coût est de 40 à 90 € pour 8 heures de formation. Une simple recherche sur Internet suffit à trouver un centre agréé près de chez soi. C'est un petit investissement de temps et d'argent qui peut sauver des vies.