Les deux roues : code de la route moto, vélo et cyclomoteur

1. Qui sont les "deux-roues" ?

Les "deux-roues" sont les cyclistes, les cyclomotoristes et les motards.

Les personnes circulant à trottinettes ne sont pas considérées comme des "deux-roues".

2. Des usagers vulnérables

Chaque année, les "deux-roues" paient un lourd tribut : 900 tués/an, soit 25% du nombre de morts. Leur véhicule ne leur apporte aucune protection en cas de chute ou de choc. Ils ne peuvent compter que sur leurs protections individuelles (casque, gants, vêtements résistants...).

On compte chaque année près de 150 cyclistes tués sur la route (et 1 500 blessés hospitalisés). Plus de la moitié des cyclistes tués le sont en agglomération (55% en 2015). Hors agglomération, il y a moins de cyclistes tués, parce qu'ils sont moins nombreux. Mais les accidents sont plus graves en raison de la plus grande différence de vitesse avec les autres usagers (et qu'ils sont moins visibles).

Le comportement des "deux-roues" est souvent pointé du doigt (non-respect des feux ou des STOP, ils se faufilent entre les voitures...), mais en réalité, le comportement des automobilistes à leur égard est souvent mis en cause : vitesse excessive à leur approche, non respect des intervalles de sécurité lors des dépassements, refus de priorité...

On compte aussi 120 tués à cyclomoteur et 600 tués à moto chaque année.

3. Des usagers imprévisibles

Un "deux-roues" est un usager instable, de petite taille, moins visible qu'une voiture par exemple (surtout dans les rétroviseurs).

Ils sont aussi très maniables : ils peuvent rapidement faire un écart de trajectoire (pour éviter une déformation de la chaussée, une portière qui s'ouvre...), ils peuvent accélérer fortement (surtout les motos), se faufiler entre les voitures, changer de direction brusquement (surtout les cyclistes, qui ont rarement un rétroviseur)...

La zone dans laquelle ils sont susceptibles d'évoluer avant que j'arrive à leur niveau s'appelle la ZONE D'INCERTITUDE, et elle est particulièrement grande. Elle l'est d'autant plus si ce "deux-roues" est conduit par un enfant.

4. Les ZONES 30 et les ZONES DE RENCONTRE

Dans les ZONES 30 et les ZONES DE RENCONTRE, j'ai plus de risques de rencontrer ces usagers, notamment les cyclistes. D'autre part, dans les rues à sens unique de ces quartiers, ils sont souvent autorisés à circuler à contresens. Parfois, ce risque est rappelé par un panneau, mais ce n'est pas toujours le cas.

5. Le dépassement des "deux-roues"

Pour limiter les risques liés à leur fragilité et à l'incertitude de leur déplacement, je dois laisser un intervalle latéral suffisant lorsque je les dépasse, mais aussi lorsque je les croise :
- 1 mètre MINIMUM en agglomération,
- 1,50 mètre MINIMUM hors agglomération.

Si je peux laisser une distance plus grande et que je ralentis avant de les croiser ou de les dépasser, j'assure leur sécurité.

Je suis autorisé à chevaucher une ligne continue pour dépasser un cycliste. Attention : si mes 4 roues franchissent la ligne continue, il ne s'agit plus d'un chevauchement et je peux être verbalisé.

6. Le panneau d'interdiction de dépasser

Un "deux-roues" motorisé équipé d'un side-car ou attelé d'une remorque reste un "deux-roues", mais en cas de dépassement, les règles peuvent changer. Notamment si je rencontre ce panneau.

Il m'autorise à dépasser un "deux-roues" non motorisé, même s'il est attelé d'une remorque.
Il m'autorise également à dépasser un "deux-roues" motorisé, mais à condition qu'il n'ait ni side-car, ni remorque.

7. La circulation inter-files des motos

Depuis début 2021, les deux-roues motorisés ne sont plus autorisés à circuler entre les 2 files les plus à gauche lorsque la circulation est dense et ralentie (50 km/h maximum).
Cependant, cette mesure devrait être de nouveau testée dans l'été dans certains départements pendant l'été 2021.