Souscrire une assurance auto est obligatoire. Pourquoi une telle obligation et quel contrat d’assurance auto choisir ? Entre les différents contrats d’assurance, les garanties, les démarches administratives, etc. L’univers de l’assurance voiture est si vaste que les jeunes conducteurs et même les conducteurs aguerris peuvent s’y perdre. Pour vous aider à comprendre le fonctionnement des assurances auto, En Voiture Simone vous a concocté un guide complet.
En France, il ne suffit pas de décrocher son permis de conduire pour pouvoir conduire une voiture, une moto ou encore un poids lourd. Concrètement, tout propriétaire d’un véhicule terrestre à moteur doit obligatoirement souscrire une assurance voiture et ce même si vous n'avez pas encore passé votre permis de conduire
Le défaut d’assurance est un délit passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 3 750 € et éventuellement de peines complémentaires, dont :
Si l’infraction pour conduite sans assurance est commise pour la première fois, vous pourrez peut-être bénéficier d’une amende forfaitaire de 750 €, minorée à 600 € et majorée à 1 500 € (sous conditions).
Seule l’assurance responsabilité civile, dite assurance au tiers, est obligatoire, car elle offre une couverture suffisante pour protéger la ou les victimes, ses biens matériels et immatériels en cas d’accident responsable.
En fonction de la formule d’assurance choisie, la couverture du conducteur est plus ou moins importante.
Dans le cas d’une assurance auto au tiers, celle-ci couvre les dommages matériels, immatériels et corporels que le conducteur peut causer aux autres personnes (au tiers) avec son véhicule. Par contre, elle ne couvre pas les dommages corporels ou matériels que le conducteur responsable de l’accident peut subir.
Pour bénéficier d’une meilleure protection, vous pouvez opter pour une couverture étendue qui prend notamment en charge les dommages matériels et corporels. Ainsi, même en cas d’accident responsable, les dommages subis seront couverts par votre contrat d’assurance voiture.
Vérifiez bien les clauses d'exclusion, les garanties et les franchises de votre contrat auto. Certaines clauses excluent par exemple toute indemnisation si le conducteur responsable de l’accident était sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants
Les compagnies d’assurance proposent généralement trois formules d’assurances auto : la formule au tiers, la formule au tiers étendu et la formule tous risques. Chacune de ces formules inclut systématiquement la seule assurance obligatoire, à savoir la responsabilité civile.
C’est la formule de base évoquée précédemment. Elle permet d’assurer une voiture à petit prix, tout en couvrant les dommages corporels et matériels causés à un tiers en cas de sinistre responsable.
Cette formule intermédiaire offre une couverture et des garanties supplémentaires aux conducteurs. Les assurés choisissent les garanties qui correspondent à leur besoin : vol, bris de glace, incendie, assistance zéro kilomètre, etc., avec ou sans franchise.
C’est la formule d’assurance la plus chère, mais aussi la plus protectrice. L’assurance tous risques couvre quasiment tous les dommages causés à un tiers en cas d’accident responsable, mais aussi ceux que l’assuré peut subir.
Il existe aussi des formules d’assurance spécifiques, qui répondent à un besoin précis. En voici un aperçu.
Connaissez-vous l’assurance permis de conduire ? Toutes les compagnies d’assurance la proposent, quelle que soit la formule choisie : assurance au tiers ou dommages tous accidents. Cette garantie couvre les frais de stage de récupération en cas de perte de points de permis, sans pour autant faire trop grimper votre cotisation. Sachant que les jeunes conducteurs ne disposent que de 6 points de permis, elle est parfaite pour compléter une assurance jeune conducteur !
Les formules d’assurance auto pour jeune conducteur sont les mêmes que les formules proposées à tous les conducteurs. La seule différence, c’est le tarif de l’assurance qui est bien plus élevé. En cause : la surprime jeune conducteur appliquée par la compagnie d’assurance.
Pour pallier le risque encouru à assurer les conducteurs novices, les assureurs ont mis en place un système de majoration de la prime d’assurance sur toute la durée de la période probatoire des jeunes conducteurs. Le montant de la surprime jeune conducteur correspond à un pourcentage de la prime d’assurance. Le calcul est le même dans toutes les compagnies d’assurance et pour toutes les formules : assurance au tiers, au tiers étendu et dommages tous accidents.
Pour éviter de payer la surprime jeune conducteur, il est tout à fait possible d’assurer un jeune conducteur sur l’assurance de ses parents. Vérifiez bien le montant de votre cotisation, certaines compagnies d’assurance font payer une surprime à l’assuré principal. Autre avantage pour les jeunes conducteurs : ils profiteront du bonus-malus de l’automobiliste assuré le temps du partage de la voiture (qui malheureusement augmentera dès que les jeunes conducteurs commettent un accident responsable). Par contre, n’oubliez pas d’apposer le disque A sur votre voiture si vous assurez des jeunes conducteurs pour signaler sa présence au volant et limiter les risques d’accident.
Proposée aux jeunes conducteurs depuis 2019, la formation post-permis permet de réduire la période probatoire. L’impact sur l’assurance est conséquent puisque la formation évite aux jeunes novices de payer la surprime 3 années durant.
En 2023, le coût moyen d’une assurance auto (tous types de formules confondues) était de 635 €/an. Mais le calcul du prix de l’assurance auto dépend de plusieurs paramètres : le profil du conducteur, son coefficient de bonus-malus, le contrat d’assurance souscrit, la marque du véhicule, etc.
Tous les conducteurs ne bénéficient pas du même tarif d’assurance auto. Les jeunes conducteurs vont en effet payer plus cher d’assurance (en moyenne 1 500 €/an).
Le bonus-malus entre aussi en ligne de compte puisqu’il influence le calcul de la prime d’assurance. Un conducteur qui possède un bon bonus profitera d’une réduction de sa prime d’assurance. A contrario, un conducteur malussé verra sa prime annuelle augmenter.
Votre lieu d’habitation impacte également le coût de l’assurance voiture. Un conducteur résidant en Île-de-France paiera plus cher d’assurance qu’un conducteur vivant en Bretagne par exemple.
Enfin, le type de véhicule à assurer joue un rôle sur les tarifs de l’assurance. Un véhicule électrique sera moins cher à assurer qu’une voiture essence ou diesel. Une voiture de sport coûte plus cher en assurance qu’une berline. Plus la valeur d’achat de la voiture est élevée, plus l’assurance augmente. L’assurance auto pour une Dacia sera moins onéreuse qu’une assurance voiture pour une Porsche. De même, une assurance pour voiture sans permis sera plus accessible qu’une assurance au tiers jeunes conducteurs, les dommages corporels et matériels et le risque d’accident étant moins fréquents.
Là encore, assurer une voiture d’occasion et une voiture neuve ne vous coûtera pas le même prix. Par ailleurs, si les propriétaires de voitures neuves optent généralement pour une assurance auto tous risques et donc plus chère, les propriétaires de voitures d’occasion privilégient plutôt un contrat d’assurance au tiers, moins coûteux.
Maintenant que vous possédez toutes les informations pour choisir la meilleure assurance auto, il est temps de découvrir toutes les démarches administratives autour de l’assurance auto.
Pour souscrire un contrat d’assurance, vous devez fournir à votre assureur plusieurs pièces administratives :
En contrepartie, votre assureur doit aussi vous remettre plusieurs documents :
Si vous désirez modifier les termes de votre contrat, envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception à votre assureur. Ce dernier a 10 jours pour accepter ou refuser votre requête.
Grâce à la loi Hamon, vous pouvez changer d’assurance à tout moment dès la fin de votre première année de souscription. Et ce, sans justification.
Pour obtenir une indemnisation suite à un sinistre, vous devez faire une déclaration de sinistre. Des délais sont à respecter :
Joignez à la déclaration tous documents justifiant le sinistre : photos, témoignages, constat amiable, déclaration sur l’honneur ou dépôt de plainte au commissariat ou à la gendarmerie en cas de vol.