Les forces de l’ordre ont confisqué votre permis de conduire et vous ignorez quand et comment vous pourrez le récupérer ? Cette interdiction immédiate de conduite, mise en œuvre pour protéger les autres usagers et vous-même, est provisoire, mais souvent suivie d’une suspension. Voici toutes les règles du code de la route encadrant la rétention du permis.
La saisie du titre de permis par la gendarmerie ou la police nationale signifie l’interdiction immédiate de conduite. Cette décision radicale représente une mesure de sécurité, prise en cas de contrôles routiers lors desquels une infraction justifiant une rétention du permis est constatée ( par exemple un excès de vitesse de plus de 40 km/h). Pouvant entraîner votre passage au poste, la procédure de retrait de permis s’applique également dans le cadre des infractions suivantes :
Dans le cadre de la conduite accompagnée, supervisée ou encadrée, l’accompagnateur encourt les risques comme s’il était lui-même conducteur. La rétention de permis s’applique à lui, tandis que la rétention du livret d’apprentissage s’applique à l’élève.
En prenant votre permis de conduire, le gendarme ou le policier vous remet en échange un exemplaire de l’avis de rétention. Celui-ci vous informe du lieu et du service auprès duquel vous pourrez vous adresser pour récupérer votre titre.
Si vous n’avez pas votre permis sur vous, vous avez 24 heures pour le présenter aux services des forces de l’ordre qui vous ont interpellé.
Pendant la durée de la rétention, votre véhicule peut également rester immobilisé, notamment en cas d’excès de vitesse de plus de 50 km/h.
la rétention du permis de conduire peut être effectuée par :
La rétention de permis est une mesure provisoire visant à assurer la sécurité de l’ensemble des usagers de la route. Pour la plupart des infractions, la durée de rétention ne peut pas dépasser 72 heures (3 jours). Dans le cadre de délits liés à l’alcoolémie ou à l’usage de stupéfiants, ce délai est porté à 120 heures (5 jours).
Le délai de rétention permet d’établir la réalité ou la nature de l’infraction, notamment de vérifier l’état d’alcoolémie ou d’usage de drogue du conducteur par une analyse du sang. Il permet également de prévenir (par procès-verbal) le sous-préfet, le préfet ou le procureur de la République (selon le département) afin qu’il décide des suites à donner.
À noter : si les représentants de l’État ne sont pas prévenus dans ces délais, le permis vous est rendu.
La récupération du permis de conduire s’inscrit dans deux cadres distincts donnant lieu à deux procédures, en fonction de la véracité ou non de l'infraction au code de la route.
Lorsque l’infraction n’est pas prouvée, la récupération du permis est simple :
Dans le cas de l’infraction avérée, vous êtes informé par les forces de l’ordre que votre permis ne vous est pas restitué, et des suites de l’infraction. Dans le cadre de l’alcoolémie (égale ou supérieure à 0,8 g) et de l’excès de vitesse (de plus de 40 km/h) vous risquez notamment les sanctions suivantes :
Si vous continuez de conduire, vous risquez les sanctions cumulées suivantes :
Selon les cas, des peines complémentaires peuvent vous être appliquées. Il s’agit des sanctions suivantes :
La rétention de permis de conduire est une mesure provisoire de courte durée. Elle permet de vérifier la véracité et la nature de l’infraction et de mobiliser le préfet ou le procureur de la République. La suspension du permis, administrative ou judiciaire selon qu’elle est prononcée par l’une ou l’autre des instances, est une sanction de longue durée.
Pendant la rétention du permis, comme pendant la suspension, il est toujours possible de suivre un stage de récupération de points.
Fixée généralement à 6 mois, elle peut cependant être portée à 1 an dans les cas suivants :
Dans le cadre d’une suspension de permis en rapport avec l’alcoolémie ou l’usage de drogues, une visite médicale est obligatoire. Elle comprend notamment un examen psychotechnique. Pour ce contrôle de santé, il faut prendre rendez-vous avec la commission médicale sur le site de la préfecture de l’automobiliste ou du lieu de l’infraction (selon les notifications).
Pour les autres contraventions, ayant entraîné une suspension de plus d’un mois, une visite médicale est également obligatoire. Elle est effectuée par un médecin de ville agréé.