Tout savoir sur la voiture sans permis : modèles et conditions

Si la voiture sans permis est accessible à de nombreux conducteurs, sa conduite est réglementée, avec des contraintes spécifiques comme des limitations de vitesse, des types de route autorisées ou un âge minimum légal. En Voiture Simone vous explique comment cela fonctionne.

Bien qu’une voiture sans permis offre une expérience de conduite limitée, de plus en plus d’usagers se tournent vers elle. En effet, entre 2019 et 2021, le nombre de voitures sans permis vendues en France est passé de 26 300 à 42 000. Cette hausse peut s’expliquer par l’engouement des jeunes pour ce type de véhicule, qu’ils peuvent conduire à partir de 14 ans.

La voiture sans permis est ainsi une alternative à l’achat d’une voiture traditionnelle. Plus accessible et abordable du fait qu’il n’est pas nécessaire de passer le permis B pour la conduire, et plus sécurisante qu’un scooter, elle présente de nombreux avantages qui motivent son acquisition.

Comme pour les voitures classiques, l’automobiliste dispose d’un large choix de marques pour trouver la voiture sans permis adaptée à son profil et à ses besoins. Inspirées du look sportif, citadin, 4x4, SUV ou utilitaire, les voiturettes se déclinent en de nombreux modèles. Parmi les marques les plus connues figurent :

• Aixam ;
• Bellier ;
• Casalini ;
• Chatenet ;
• Citroën ;
• Jiayuan ;
• Ligier Microcar ;
• Renault.

Les voitures sans permis sont proposées avec deux types de motorisations : thermique et électrique. S’il est possible de trouver des VSP avec des moteurs thermiques à essence, la majorité des voitures sans permis ont une motorisation diesel. Le diesel tend à disparaître pour les voitures classiques, mais les constructeurs de voiturettes prennent en compte les normes environnementales dans la conception de leur VSP diesel, si bien que la vente de ces modèles se porte bien.

De son côté, la voiture électrique sans permis respecte l’environnement. Comme pour son homologue traditionnelle, la VSP électrique présente donc l’avantage d’être moins polluante et plus silencieuse, bien que son prix d’achat soit supérieur à celui d’une motorisation thermique.

Le prix d’un véhicule sans permis neuf est inférieur à celui d’une voiture classique. En effet, le coût moyen oscille entre 10 000 € et 20 000 €. Il est toutefois possible de trouver des modèles vendus autour de 9 000 €. Cette différence de prix s’explique par les différentes caractéristiques des voiturettes, la puissance du moteur et les options proposées. C’est notamment le cas des aides à la conduite comme l’ABS ou des options apportant un confort supplémentaire comme la climatisation, le GPS, la technologie MirrorLink…

Afin de garantir la sécurité de tous les usagers, les conducteurs doivent respecter plusieurs conditions pour rouler en VSP. Régies par le code de la route, elles limitent le risque d’accident en donnant un cadre légal à la circulation d’une voiturette.

Les voitures sans permis sont réparties en deux catégories en fonction de la puissance de leur moteur : les quadricycles légers et les quadricycles lourds. Les examens pour conduire une voiturette diffèrent selon le type de quadricycle choisi par les conducteurs de VSP.

Pour conduire une voiture sans permis biplace appartenant à la catégorie des quadricycles à moteur légers, les personnes nées après le 1ᵉʳ janvier 1988 doivent obtenir le permis AM, anciennement appelé BSR. Le code de la route pour conduire une voiture sans permis de cette catégorie n’est alors pas requis.

À l’inverse, pour conduire un quadricycle à moteur lourd, le permis B1 est requis. Il permet de former davantage les conducteurs pour limiter le risque d’accident. La formation comporte une partie théorique préparant à l’obtention du code de la route pour former les automobilistes à conduire leur voiturette en toute sécurité. Une fois l’examen obtenu, ils doivent suivre une partie pratique préparant à l’épreuve de conduite finale qui se rapproche de celle du permis B.

Afin de pouvoir circuler en toute sécurité une voiturette et limiter le risque d’accident, les conducteurs doivent atteindre l’âge fixé par la réglementation des VSP. L’âge dépend de la catégorie de quadricycle à laquelle appartient la voiturette :

• Le permis AM est accessible à partir de 14 ans pour conduire une voiture biplace à moteur légère ;
• Le permis B1 est accessible dès 16 ans pour circuler avec une voiture sans permis appartenant à la catégorie des quadricycles à moteur lourds.

Si la voiture sans permis est une solution intéressante pour de nombreux types d’usagers, elle présente plusieurs limites qui doivent être connues des automobilistes au préalable.

La vitesse maximale d’une voiturette est limitée selon la puissance de son moteur :

• 45 km/h pour un quadricycle léger ;
• 90 km/h pour un quadricycle lourd.

Ces limitations de vitesse ne permettent donc pas de circuler sur tous les types de routes. Ainsi, les conducteurs de VSP ne peuvent pas rouler en voiture sans permis sur les autoroutes, les voies rapides et les périphériques au risque de causer un accident avec les autres usagers.

Une VSP n’est pas sans danger pour son conducteur. En effet, l’habitacle apporte une faible protection, ce qui peut rendre l’automobiliste vulnérable en cas de collision. De même, la vitesse multiplie le risque d’accident mortel en voiture sans permis. Les usagers doivent donc redoubler de vigilance lorsqu’ils se mettent au volant de ce type de véhicule.

Pour bénéficier d’une protection en cas d’accident, les conducteurs sont dans l’obligation d’assurer une voiturette sans permis. Comme pour une voiture classique, il est possible de choisir entre plusieurs formules d’assurance : une couverture au tiers ou une couverture tous risques par exemple.

Si un usager ne peut pas payer comptant sa future voiture sans permis, plusieurs solutions de financement sont possibles. Il peut ainsi contracter un prêt personnel ou un crédit auto, mais également choisir la location avec option d’achat (LOA). Cette solution permet de louer un véhicule pendant une durée déterminée avant de choisir de l’acheter ou non.

Certaines caisses d’allocations familiales peuvent aussi proposer de contracter un prêt CAF pour un véhicule sans permis. Plusieurs conditions sont toutefois requises, la situation familiale, les ressources ou le quotient familial par exemple. L’allocataire doit également justifier la nécessité d’acheter une voiture sans permis, notamment pour aller travailler.

Contrairement aux idées reçues, le tuning n’est pas uniquement réservé aux voitures classiques. En effet, le tuning d’un véhicule sans permis est possible pour le personnaliser.

En revanche, il est strictement interdit de débrider une voiture sans permis dans le but d’améliorer ses performances. Les automobilistes s’exposent à une amende pouvant atteindre 3 000 € ainsi qu’à une peine d’emprisonnement de deux ans maximum. De plus, le débridage d’une VSP peut poser problème en cas d’accident. En effet, elle peut subir une exclusion de garantie à cause de sa non-conformité.