Croisements difficiles et impossibles : règles de priorité
Tous les conducteurs peuvent être un jour confrontés à un croisement difficile, voire impossible. Comment réagir en cas de croisements difficiles ? Quelles sont les règles de priorité à appliquer dans une telle circonstance ? En Voiture Simone vous explique comment bien croiser un autre véhicule, quelle que soit la situation !
Qu’est-ce qu’on entend par croisement difficile ou impossible ?
La plupart du temps, le croisement entre deux véhicules circulant en sens inverse ne nécessite aucune manœuvre. Chacun des conducteurs ou des usagers a normalement suffisamment de place sur sa voie de circulation pour croiser l’autre sans risque d’accident.
Cependant, toutes les routes ne présentent pas la même topographie, et dans certaines situations les croisements deviennent difficiles ou paraissent parfois impossibles. Cela est d’autant plus vrai lorsque la chaussée est réduite et qu’il n’y a aucun marquage au sol ni signalisation verticale (panneau de circulation).
Par définition, un croisement difficile, c’est quand l’un des deux véhicules doit laisser passer l’autre. Un croisement impossible, c’est quand les conducteurs doivent reculer pour permettre aux autres usagers d’avancer (avec prudence bien sûr pour éviter l’accident).
Mais voici quelques exemples de situations concrètes pour bien comprendre cette notion de croisements difficiles ou impossibles lorsque vous irez conduire seul pour la première fois.
Exemples de croisements difficiles ou impossibles
En l’absence de marquage au sol, de priorité à droite ou de panneau de croisement difficile, les conducteurs doivent connaître les règles de priorité du code de la route pour ne pas se trouver démunis, quelles que soient les situations et les types d’usagers.
Le croisement difficile sur route plane
Lorsque deux véhicules se croisent sur une route plane dont la chaussée est rétrécie, les règles de la sécurité routière stipulent que le véhicule ayant le plus petit gabarit est prioritaire. Ainsi, si vous circulez en voiture, vous avez la priorité sur un tracteur, un bus ou encore un poids lourd.
Seule exception à cette règle de circulation : en agglomération, les conducteurs de bus et de tramways sont toujours prioritaires sur les autres usagers, quel que soit le gabarit du véhicule qui se trouve sur leur trajet. Et ce, même en l’absence de signalisation prioritaire.
Par contre, si votre véhicule est déjà engagé sur la portion de chaussée rétrécie, vous devez continuer d’avancer pour laisser le passage au véhicule arrivant en face.
Si un obstacle sur la chaussée empêche le croisement dans de bonnes conditions (voiture stationnée ou travaux par exemple), c’est l’usager qui rencontre l’obstacle dans sa voie de circulation qui doit céder le passage.
Le croisement difficile sur une route en pente
Il existe plusieurs cas de figure de croisements difficiles sur une route en pente :
Lorsque les deux véhicules sont de même gabarit
Pour faciliter le croisement, c’est toujours le véhicule qui descend qui doit s’arrêter. Logique : il lui sera plus facile de repartir puisqu’il est dans le sens de la descente.
Lorsque les véhicules sont de gabarits différents
Un véhicule léger doit toujours s’arrêter face à un véhicule lourd (camion, car). Normal là encore : le véhicule léger est plus manœuvrable.
Pour une file de véhicules arrivant en face
Dans ce cas présent, tout est une question de logique : un véhicule seul peut plus facilement manœuvrer qu’un groupe de véhicules. Qu’il monte ou qu’il descende, c’est donc au véhicule seul de s’arrêter.
Le croisement impossible en montagne
En montagne, les routes sont souvent étroites et les règles de passage à appliquer sont :
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Pour les véhicules de même gabarit : le véhicule qui descend doit effectuer une marche arrière pour laisser le passage au véhicule montant.
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Pour les véhicules de gabarits différents : c’est au véhicule le plus léger de céder la priorité et de reculer jusqu’à trouver une place de stationnement ou d’évitement afin de permettre à l’autre de passer (véhicule avec remorque, camion, tracteur…).
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Pour un ensemble de véhicules : le véhicule seul doit reculer afin de laisser la priorité aux usagers venant en sens inverse.
Sur la route, la courtoisie est essentielle. Si vous rencontrez sur votre trajet des conducteurs qui n’ont ni la place de se garer, ni de tourner à droite ou à gauche pour libérer la route, alors que vous avez l’espace suffisant, arrêtez-vous pour les laisser passer, même si vous êtes prioritaire !Mieux vaut adopter les bons comportements et perdre 2 minutes que d’aller à l’accident.
Si vous appréhendez de vous retrouver dans l’une de ces situations, préparez votre trajet en amont. Parfois, une simple vérification avant de prendre son véhicule suffit pour prendre des chemins dépourvus de croisements impossibles et ainsi arriver à destination sans accident. Par contre, on ne peut vous promettre un itinéraire sans conducteurs et autres usagers !
Le croisement difficile avec un véhicule prioritaire
Le code de la route (article R432-1) est explicite : les règles de circulation ne s’appliquent pas aux véhicules d’intérêt général prioritaires.
Par conséquent, face à un camion de pompiers, à une voiture de police, au SAMU, etc. qui a activé son gyrophare et sa sirène, les conducteurs doivent obligatoirement céder le passage au véhicule prioritaire, et ce quels que soient la configuration de la chaussée ou le gabarit du véhicule. Les conducteurs doivent dégager la voie ou serrer à droite sur son trajet pour le laisser passer ou faciliter son insertion sur l’autoroute par exemple (sans risquer un accident ni mettre en danger les autres usagers de la route bien sûr).
Les automobilistes qui ne respectent pas la priorité aux véhicules prioritaires sont passibles d’une contravention de 4e classe, d’une perte de 4 points sur leur permis de conduire, d’une amende forfaitaire de 135 € et d’une possible suspension du permis de conduire. Par contre, c’est le seul cas de figure où le non-respect des feux tricolores est accepté !