L’alcool est l’une des principales causes d’accidents mortels sur les routes françaises. Entre boire et conduire, il faut donc choisir. Pendant vos cours du code de la route, vous allez rencontrer plusieurs questions sur cette thématique et sur la sécurité routière. Tout jeune conducteur doit ainsi connaître les effets, les risques et les dangers liés à l’alcool au volant. En Voiture Simone vous propose un récapitulatif sur ce sujet important.
L’alcool au volant fait partie des principaux facteurs de dangers sur la route. Les chiffres sur la mortalité routière issus de Sécurité-Routière.gouv.fr parlent d’eux-mêmes :
L’alcool augmente le risque d'accident :
- à 0,5g/l : le risque est multiplié par 2,
- à 0,8g/l : le risque est multiplié par 10,
- à 1,2g/l : le risque est multiplié par 35,
Le mélange alcool + cannabis multiplie le risque d'accident mortel par 29 pour la conduite
Conduire en état d’ivresse fait peser plusieurs risques sur les conducteurs, notamment car la consommation d’alcool altère les capacités physiques nécessaires pour conduire.
Même à petite dose, l’alcool agit directement sur le cerveau. À partir de 0,5 g/l, les risques sont déjà bien réels. Le premier est notamment un rétrécissement du champ visuel. Or une vision rétrécie peut vous empêcher de percevoir à temps un risque, d’autant que l’alcool réduit le temps de réaction. Ce dernier est essentiel pour anticiper et éviter un accident.
L’alcool a ainsi un impact sur votre vigilance et votre résistance à la fatigue. La coordination des mouvements des usagers est également perturbée. Le manque d’attention au volant dû à l’alcoolémie et tous ces facteurs combinés augmentent le risque d’accidents mortels.
L’alcool modifie nos perceptions de relief, de profondeur et des distances. Tout comme la réduction du champ visuel, cela peut empêcher le conducteur de percevoir un risque ou un danger à temps.
L’alcool ayant des effets désinhibants, le conducteur alcoolisé peut sous-évaluer les risques et surestimer ses capacités. Il pourra alors réaliser des actions dangereuses sur la route et multiplier les risques d’accident et d’infraction : dépassement dangereux des autres usagers, abus de priorité, etc.. Alcool et vitesse vont ainsi souvent de pair, et les deux facteurs sont les principales causes de mortalité et d’accidents sur la route.
Plusieurs idées reçues entourent la consommation d’alcool :
C’est la mesure du taux d’alcoolémie qui détermine la quantité d’alcool dans le sang et qui sert de repère lors d’un contrôle.
Le code de la route est très clair sur la conduite en état d’ivresse. Il existe une limite légale autorisée de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang, soit 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré. Le taux d’alcool autorisé est fixé à 0,2 g/l pour les détenteurs d’un permis probatoire. Si vous êtes contrôlé et que l’éthylotest révèle des niveaux d’alcoolémie supérieurs, alors vous pouvez être verbalisé pour infraction au code de la route et les sanctions sont lourdes, surtout en cas d’accident (immobilisation du véhicule, suspensions de permis, peine de prison, etc.).
Cette limite concerne uniquement les jeunes conducteurs détenteurs d’un permis probatoire. S’ils sont arrêtés en ayant un taux d’alcool dans le sang supérieur à 0,2 g/l, alors ils risquent :
Si les sanctions sont si sévères, ce n’est pas sans raison. ¼ des accidents chez les usagers de la route de 18 à 25 ans est dû à une alcoolémie élevée. Les jeunes conducteurs ont 4 fois plus de risque d’être victimes d’accidents mortels.
Un taux d’alcool dans le sang compris entre 0,5 g/l et 0,8 g/l est considéré comme une contravention de 4e classe. Cette infraction au code de la route peut entraîner :
Si un conducteur est contrôlé avec une alcoolémie supérieure à 0,8 g/l, cette infraction grave est considérée comme un délit. Les sanctions sont alors plus dures :
En cas de récidive, les sanctions sont généralement plus dures. Pour une alcoolémie supérieure à 0,8 g/l, le délit en récidive peut par exemple être sanctionné d’une annulation de plein droit du permis de conduire avec interdiction de conduire un véhicule non équipé d’un EAD pendant 3 ans au plus. La confiscation obligatoire du véhicule qui a servi à commettre l’infraction peut aussi être demandée.
Vous sortez ou prévoyez de faire la fête ? Voici quelques conseils pour éviter de vous mettre en danger ainsi que vos proches et les autres usagers de la route.
Vous connaissez peut-être déjà le slogan : Sam, c’est celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas ! Cette solution est l’une des meilleures pour éviter tous risques. Avant de sortir, vous désignez avec votre groupe d’amis un ou plusieurs Sam. Ils sont chargés de ramener les autres après la fête.
Avant de prendre le volant, vous pouvez également faire un dépistage d’alcoolémie à l’aide d’un éthylotest. Il est moins performant que l’éthylomètre de la gendarmerie, mais il permet de mesurer votre consommation d’alcool et vous indique si vous êtes en état de conduire ou non. Depuis 2020, l’éthylotest n’est plus obligatoire. Par contre, si vous souhaitez en acheter, vérifiez qu’il comporte la norme NF. Vous pouvez le trouver en pharmacie, en bureau de tabac ou dans certaines grandes surfaces.
Entre 2012 et 2020, l’éthylotest était obligatoire. Jusqu’en 2013, l’absence du dispositif dans le véhicule était une infraction passible de sanctions. Après 2013, et ce malgré l’obligation, les usagers contrôlés n’étaient déjà plus sanctionnés.
Même si vous savez comment rentrer en toute sécurité, il est de votre responsabilité de vous assurer que vos amis ne prennent pas la route en ayant bu. Soyez donc vigilant et attentif aux autres, ce geste peut sauver une ou plusieurs vies. Refusez également de monter dans une voiture dont le conducteur n’est pas en état de conduire.
Tous ces conseils de prévention sont dans la charte du conducteur responsable que vous allez ou avez signé après l’obtention du permis. La vigilance au volant est essentielle pour réduire le nombre d’accidents de la route et la mortalité. Alors évitez les sanctions et l’accident mortel en restant sobre !