Chaque année, on dénombre environ 3 500 tués sur la route. Soit près de 10 tués par jour. La moitié des personnes tuées sont des automobilistes.
S'ajoutent près de 73 000 blessés (200/jour). Beaucoup d'entre eux garderont des séquelles toute leur vie, allant d'une cicatrice plus ou moins visible à l'impossibilité de marcher, en passant par des douleurs chroniques.
Le coût annuel des accidents de la route en France est d'environ 38 milliards d'euros.
Cela regroupe les frais liés à la mortalité, aux hospitalisations, aux indemnisations, mais aussi le coût des accidents uniquement matériels.
L'argent que génèrent les amendes, y compris les radars automatiques, ne permet pas de couvrir cette somme.
Chacun de nous supporte une partie de ce coût, par les impôts que nous payons tous (pas seulement l'impôt sur le revenu) et par le montant des assurances.
La défaillance du conducteur est à l'origine de près de 90% des accidents. L'état de la route ou des véhicules est rarement retenu comme étant le facteur déclenchant.
Les principaux facteurs sont :
Bien que l’éthylotest ne soit plus obligatoire pour les automobilistes, il reste un dispositif qui peut permettre de réduire le nombre d’accidents mortels.
La nuit, on compte seulement 10% du trafic routier, mais près de la moitié des tués (46%).
Les causes : un sentiment de sécurité en raison du faible trafic (alors que la visibilité est considérablement réduite), entraînant une hausse des prises de risques et des infractions (vitesse, respect des signalisations de priorité, dépassements dangereux...).
Les usagers fragiles (piétons, 2 roues) représentent près de la moitié des tués sur la route (plus de 40%). Même si ces usagers prennent parfois quelques risques, c'est avant tout le mauvais comportement d'autres usagers qui sont à l'origine de l'accident : vitesse excessive, refus de priorité, dépassement dangereux...
Chez les piétons, ce sont les personnes âgées qui sont les plus touchées. Chez les 2 roues, ce sont les motards (600 tués/an).
Les dommages corporels en cas d’accident et les accidents mortels chez les conducteurs de voiture sans permis sont plus rares que chez les autres automobilistes. En 2022, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière a recensé 473 accidents de voiturette dont 27 usagers victimes d’accidents mortels.
Voie de stockage, passage piétons, etc., c'est en ville que l'on compte le plus d'accidents (tous usagers confondus : conducteurs, cyclistes, etc.). Mais c'est hors agglomération qu'ils sont les plus graves, et pas uniquement sur les autoroutes. On compte 7 tués sur 10 hors agglomération (essentiellement parce que la vitesse y est plus élevée).
Dans 40% des cas d’accident hors agglomération sont des accidents où 1 seul usager est impliqué (sorties de route...).
Quand on pense vitesse et météo, on pense pluie et danger d’accident, surtout sur autoroutes où les automobilistes roulent vite. Pourtant, contrairement aux idées reçues, la plupart des accidents ont lieu lorsque les conditions climatiques sont bonnes : pas de précipitations, bonne visibilité. En effet, lorsqu'il fait beau, les conducteurs roulent plus vite et les usagers fragiles (piétons, deux-roues) sont plus nombreux.
Le choc frontal est le type d'accident le plus fréquent. À lui seul, il est responsable de 20 % de la mortalité des conducteurs.
Les hommes représentent les 3/4 des tués sur la route. En cause : les prises de risques (notamment avec la vitesse) et l'alcool.
Les jeunes conducteurs de 18 à 24 ans paient un lourd tribut : 17% des tués, alors qu'ils représentent moins de 10% de la population. La vitesse excessive est relevée dans 45% de leurs accidents.
Les conducteurs novices (moins de 2 ans de permis) représentent 9% des tués.