Trottoirs : aménagement de la route pour les usagers vulnérables
Le trottoir est une voie publique, partagée par les usagers vulnérables. Les piétons donc, et ceux qui leur sont assimilés, se trouvent protégés par le code de la route chargé de la sécurité routière de tous. Découvrez les règles relatives à l’usage du trottoir par les piétons et au bannissement des cyclistes, des automobilistes et des autres.

Une voie de circulation pour usagers vulnérables
Les trottoirs sont des aménagements sur la route, ou plutôt sur les bords de la route, réservés exclusivement aux usagers vulnérables. La circulation, à double sens et peu dangereuse hors des sorties de garage et parking, n’y est pas réglementée par une signalisation (sauf en cas de travaux). Chacun s’y déplace à sa guise (ou presque…) en se dépassant indifféremment par la droite ou la gauche.

Le trottoir : uniquement pour les piétons ?
Oui. Le trottoir est réservé à l’usage exclusif des piétons.
Mais vous devez savoir ce que le code de la route définit sous ce terme. L’article R412-34 considère comme « piéton », c’est-à-dire aussi vulnérable qu’une personne se déplaçant à pied, les usagers de la voie publique suivants :
- les personnes porteuses de handicap, circulant dans un fauteuil roulant au pas et de manière autonome ;
- les personnes poussant une voiture d’enfant ou un fauteuil roulant ;
- les personnes sur un véhicule individuel (rollers, trottinette, skate, etc.)
- non équipé de moteur,
- motorisé ne dépassant pas la vitesse de 6 km/h (sur décision municipale) ;
- les jeunes enfants (moins de huit ans) circulant à vélo sur les trottoirs ;
- les personnes poussant à la main un cyclomoteur ou une bicyclette.
L’usager vulnérable dispose d’espaces réservés ou partagés. Il peut également être sanctionné s’il ne respecte pas la réglementation du code de la route pour piéton.
Quelles infractions sont liées au trottoir ?
Le trottoir se distingue de l’accotement par une surélévation de 14 cm le protégeant des véhicules. Il se caractérise comme un espace aménagé et réservé et se voit donc protégé par des règles du code de la route spécifiques.
Pour les véhicules autorisés, la vitesse sur les trottoirs est limitée à 6 km/h. Cela correspond à la vitesse de marche d’une personne se déplaçant à pied, d’un bon pas.
Circulation des deux-roues sur les trottoirs
Le trottoir se trouve interdit aux deux-roues en capacité (d’usine) de rouler à plus de 6 km/h, qu’ils soient sans moteur ou équipés d’un moteur thermique ou électrique.
Lorsque leur vitesse de construction s’avère supérieure à 6 km/h et inférieure à 25 km/h, ces véhicules sont assimilés à des cyclistes et doivent circuler sur les pistes cyclables.
Sous le terme de deux-roues, sont regroupés : les motos, tricycles , scooters et vélos. Leur circulation sur le trottoir est strictement interdite. Les EPD (trottinettes et skateboards) sont considérés comme des piétons s’ils n’ont pas de moteur. Motorisés, ils peuvent rouler sur le trottoir(6 km/ maximum) s’il y a autorisation de la mairie, ou sinon sur les pistes cyclables.
Stationnement sur le trottoir
Puisque le trottoir représente un espace réservé aux usagers vulnérables (ainsi mis à l’abri des voitures), il paraît assez logique que l’interdiction de stationner soit absolue pour tous les autres usagers.

Quelles sont les sanctions prévues par le code ?
Il s’avère très rare de voir sanctionner (amende de 4 à 11 €) un véhicule individuel de plus de 6 km/h circulant sur un trottoir. Mais le non-respect des autres interdits, c’est-à-dire le stationnement et l’arrêt des autres véhicules (automobiles, motos ou camions) est sanctionné.
Le code de la route classe le non-respect de ces règles en contravention de classe 4 correspondant à une amende de 135 €, sans retrait de points.