Quelles sont les différences entre arrêt et stationnement ?
Le code de la route distingue clairement l’arrêt d’un véhicule de son stationnement. Pourtant, de nombreux aspirants et apprentis conducteurs peinent à différencier ces deux notions essentielles. Durée d’immobilisation, position du conducteur, emplacement et signalisation… En Voiture Simone vous explique toutes les différences entre l’arrêt et le stationnement d’un véhicule !
Qu’est-ce que l’arrêt ?

Les notions d’arrêt et de stationnement sont précisément définies par le code de la route. On parle d’arrêt lorsque le véhicule est immobilisé pendant une courte durée (pour permettre à des passagers de descendre ou encore pour charger le coffre de la voiture par exemple). Le conducteur reste au volant ou non loin de son véhicule. Il est disponible pour le déplacer à tout moment si l’arrêt gêne d’autres usagers. Il existe des emplacements spécialement dédiés à l’arrêt, tels que les zones de « dépose minute » (signalés par un marquage au sol spécifique ainsi qu’un panneau bleu bordé d’un liseré blanc mentionnant « dépose minute »).
Situation d’arrêt

Il est obligatoire d’activer les warnings avant et pendant l’arrêt. Ces feux signalent votre intention de vous arrêter et indiquent le caractère momentané de l’arrêt.
Le code de la route autorise les usagers à s’arrêter :
- devant les entrées des bâtiments ;
- sur les emplacements réservés à l’arrêt ou au stationnement des véhicules de livraison ;
- en double file ;
- devant les places prévues pour les voitures électriques.
Il est préférable d’arrêter votre véhicule sur le côté droit de la chaussée afin de minimiser les manœuvres au moment de quitter l’emplacement d’arrêt.
Qu’est-ce que le stationnement ?
Tout arrêt en dehors des circonstances évoquées plus haut, notamment en cas d’immobilisation prolongée du véhicule ou lorsque son conducteur s’en éloigne, est considéré comme un stationnement.
Situation de stationnement
S’arrêter en double file pour aller acheter une baguette de pain, se garer dans la rue ou sur une place de parking pour aller faire des courses, ou encore s’arrêter en bas de son immeuble pendant une dizaine de minutes… toutes ces situations sont considérées comme du stationnement.

Pour rappel, s’arrêter en double-file ou stationner en double file signifie se garer en dehors d’un emplacement de stationnement, ce-dernier étant déjà occupé. Cette pratique est tolérée dans le cas d’un bref arrêt ; toutefois, il est strictement interdit de se garer en double file, et ce même si l’on signale le stationnement par l’activation des feux de détresse.
Les places livraison (reconnaissables à leur marquage jaune) présentent une réglementation spécifique. Les automobilistes ont le droit de s’y arrêter brièvement pour faire descendre un passager ou encore charger une marchandise. Chaque commune décide des règles de stationnement liées à ses places de livraison (horaires de stationnement autorisé). À Paris, par exemple, on distingue deux types de places livraison :
- les places marquées par des traits en pointillés ainsi qu’une ligne continue, sur lesquelles il est possible de stationner entre 20h et 7h en semaine, le dimanche et les jours fériés ;
- les places marquées par deux lignes continues, sur lesquelles il est strictement interdit de stationner (réservées à la livraisons 7j/7j et 24h/24h).
Pour prendre connaissance des règles appliquées dans votre ville, consultez son site internet, contactez la mairie de votre commune ou prenez connaissance des horaires précisés sur l’horodateur de la rue concernée.
Quand est-il interdit de s’arrêter ou de se stationner ?
La signalisation verticale et horizontale indique l’impossibilité de s’arrêter ou de stationner sur un emplacement. Apprenez à reconnaître :
- le panneau « stationnement interdit » associé à une ligne continue jaune ;
- le panneau « arrêt interdit » associé à une ligne discontinue jaune.
Ces deux panneaux sont accompagnés, dans la plupart des cas, d’un panonceau précisant la catégorie d’usagers, la distance ou encore la tranche horaire auxquelles s’applique l’interdiction.
Il est autorisé d’immobiliser brièvement le véhicule pour laisser monter ou descendre un passager, ou bien pour charger ou décharger le véhicule en dehors d’un emplacement prévu pour le stationnement (en double-file, sur un emplacement réservé à la livraison ou devant une sortie de garage, par exemple). Il est toutefois interdit de stationner sur ces types d’emplacement.

Quelles sont les sanctions en cas d’arrêt ou de stationnement gênant ?
En cas de non-respect de l’interdiction de stationner ou de s’arrêter, l’usager encourt une contravention de 2e ou 4e classe ainsi que la mise en fourrière de son véhicule. Le montant de l’amende et le nombre de points retirés varient selon la nature de l’infraction.
On distingue :
- un stationnement gênant ou très gênant ;
- d’un stationnement dangereuxou abusif.
Pour information, la durée d’un stationnement ne peut excéder 7 jours. Au-delà de ce délai, le stationnement est considéré comme abusif.
L’article 417-10 du code de la route régit la notion de stationnement gênant (sur les trottoirs, sur les emplacements réservés aux véhicules de transport en commun, aux taxis ou encore aux véhicules affectés à un service public). Les auteurs de tels stationnements risquent une amende forfaitaire de 35 €.
