Les autres usagers de la route - Cours de code
La chaussée est une voie de circulation que l’automobiliste, tel que vous serez bientôt, partage avec d’autres usagers de la route. Cela signifie qu’il convient de prendre en compte des réalités comme la nécessité de communiquer, de connaître et respecter l’inévitable réglementation et la vulnérabilité physique de beaucoup d’entre eux. Le code de la route identifie les spécificités de chacun des usagers de la rue et en organise les interactions. Voici, de ces cours basés sur la simplicité et la logique, ce que vous devez retenir.
Les usagers plus vulnérables que l’automobiliste
Puisque la route est partagée, il s’y trouve des usagers bien différents les uns des autres. Or, nous considérons ici l’environnement de la fenêtre d’un conducteur de véhicule motorisé et caréné. Les cours du code de la route présentent les règles de circulation et de prudence, notamment envers les plus vulnérables, de puissance modeste et disposant de peu ou pas de protection physique.

Les piétons
Le code identifie comme piéton les usagers se déplaçant à pied sur un trottoir ou sur la chaussée. Les personnes porteuses de handicap se déplaçant en fauteuil roulant, les personnes qui poussent un vélo ou un cyclo avec leurs mains, les skateurs et les utilisateurs de trottinettes sont également considérés comme piétons.
Représentant les plus fragiles de tous les usagers, notamment les enfants et les personnes âgées, ils subissent des accidents nombreux et souvent mortels. La réglementation routière impose aux piétons de circuler dans les zones réservées (trottoirs, accotements, passages cloutés, etc.). Ne pas se soumettre à cette obligation (lorsque cela s’avère possible) constitue une infraction.
Les deux-roues : vélos, scooters, motos
Le code de la route distingue les deux-roues motorisés et les vélos. Pour ces derniers, auxquels sont également assimilés les cavaliers, il existe des voies parallèles ou des zones spécifiques réservées, notamment :
- des bandes et pistes cyclables ;
- des sas pour vélos aux feux tricolores.

Les vélos bénéficient en outre du dispositif « Tourne-à-droite cycliste » les autorisant à tourner à droite ou à aller tout droit, lorsque le feu tricolore est encore rouge et que sont passés tous les véhicules motorisés.
Les deux-roues motorisés sont identifiés comme cyclomoteurs ou motocyclettes, et certains panneaux peuvent s’adresser à l’un ou l’autre d’entre eux.
Leur extrême mobilité et des comportements parfois imprévisibles font également des deux-roues des usagers vulnérables nécessitant une vigilance accrue.
Les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM)
Il s’agit des nouveaux véhicules électriques individuels, les NVEI, et plus précisément d’engins mus par la seule force électrique. Dans cette catégorie de véhicules se trouvent :
- les trottinettes électriques ;
- les monocycles électriques, appelés également monowheels, gyroroues ou monoroues ;
- les skates électriques, dits également hoverboards ou minigyropodes ;
- les gyropodes.
La réglementation impose à ces autres usagers étonnants de circuler dans les zones cyclables (les trottoirs sont interdits), ainsi que de respecter :
- l’âge minimum de 12 ans ;
- la vitesse maximum de 25 km/h ;
- en l’absence de bande cyclable, une circulation uniquement permise sur des routes limitées à 50 km/h en agglomération et sur les voies vertes hors agglomération.

Les autres usagers de la route
En termes de sécurité routière, ils se distinguent essentiellement par les spécificités suivantes :
- vitesse, pour les véhicules d’urgence (ambulances, pompiers, etc.) ;
- lenteur, pour les véhicules lents ou particulièrement encombrants ;
- comportements spécifiques, pour les transports en commun (arrêts fréquents, déboîtement, etc.) ;
- grande longueur, pour les poids lourds et les convois exceptionnels.
Les véhicules d’urgence
Ces usagers de la route sont toujours prioritaires en mission, c’est-à-dire lorsqu’ils actionnent gyrophare et signaux sonores. Cependant, de nombreuses situations sanitaires imposent silence aux sirènes et il convient de se méfier de tout gyrophare allumé.

Les transports en commun
Ces véhicules s’avèrent toujours prioritaires en agglomération, et vous ne devez pas gêner leur passage partout ailleurs. S’il reste possible de les doubler lorsque la ligne au sol est discontinue, il s’avère totalement interdit de stationner sur les zones d’arrêt de bus. Notez qu’en zone urbaine, les voies de bus se trouvent également ouvertes aux taxis ainsi qu’aux ambulances, Samu et pompiers. Certaines villes indiquent par panneaux si les voies de bus sont autorisées aux cyclistes.

Les véhicules lourds et encombrants
Le principal danger lié aux poids lourds provient de leur volume et surtout de leur longueur. Cette caractéristique les rend souvent particulièrement difficiles à doubler. Des portions de routes peuvent présenter des panneaux d’interdiction de dépassement des poids lourds.
Il est d’usage de distinguer également :
- Les véhicules lents, canalisés sur des voies réservées en cas de côte à forte pente ;
- Les encombrants et les convois exceptionnels, identifiés par des dimensions ou un poids supérieurs à ceux autorisés ordinairement sur la voie publique. Ces autres usagers circulent munis d’autorisations administratives, les soumettant à des règles de circulation et à des horaires particuliers.

Le code de la rue : de quoi parle-t-on ?
Le dispositif code de la rue, formalisé par décret en 2008, marque un changement de priorité dans les usages routiers, lesquels privilégient jusqu’alors la fluidité de la circulation automobile. Axé notamment sur le respect mutuel des usagers de la route et le renforcement de la sécurité, il met au cœur de ses objectifs la prise en compte des plus vulnérables.

Le bon comportement dans une file de voitures
Les horaires de circulation dense entraînent très fréquemment la formation d’une file de voitures. Bien que le ralentissement puisse devenir stressant, l’automobiliste devrait rester zen, patient et circuler sur sa file. Pour éviter les risques de collision, surtout entre conducteurs stressés, la communication visuelle est primordiale. Ainsi, veillez à bien signaler (usage des clignotants) votre changement de voie pour un changement de direction. Une attitude adaptée se définit par du calme, de la courtoisie et de la patience.
Pensez-y ! Lorsque vous arrivez sur une file en formation, pensez à allumer vos feux de détresse (l’ensemble des feux clignotants). Cet avertissement courtois au véhicule suivant permet de limiter les risques de collision par l’arrière.